L'actus
du Pro Bono
Le pro bono pendant la reconversion professionnelle
Benoît Fouques Duparc, professionnel en reconversion à Lyon, nous livre sa vision et son expérience du pro bono.
Manon Philippe
22 janv. 2021
Comment avez-vous expérimenté l’engagement pro bono ?
J’ai travaillé pendant vingt ans dans le marketing avant de diriger aux Philippines un centre de formation pour des jeunes en volontariat. Désormais, je suis en processus de création d’une structure qui a pour objectif la mise en relation du public avec des personnes âgées. J’aime donner du temps dès que je le peux pour des actions pro bono. Par le passé, j’ai participé à un atelier de prospective dans le cadre du lancement de la réforme sur les retraites. J’ai aussi découvert l’existence de plateformes comme Passerelles et Compétences. Enfin, j’ai eu le plaisir de participer et de contribuer par ma réflexion à un Marathon Probono organisé par Pro Bono Lab en octobre 2018. C’est aussi la première fois que j’ai pu discuter de ma piste de création de structure.
J’ai partagé des compétences stratégiques d’identification des acteurs, de la créativité, des compétences d’animation, et j’ai pu bénéficier de l’émulation intellectuelle collective et du partage de réseaux. Au-delà de l’objet social de l’association qui m’a touché, j’ai constaté la puissance de l’intelligence collective. C’était très important pour moi de participer, de contribuer à la réflexion pour booster l’association. Le plus important pour moi, c’est d’être au service du bien commun.
J’ai pu coordonner pendant ma carrière d’autres formats d’engagement comme le parrainage. L’expérience avec Pro Bono Lab m’a permis de découvrir le mécénat de compétences, dont j’envisage de faire profiter ma structure quand elle sera lancée.
Quelle est votre vision du pro bono (bénévolat/mécénat de compétences) ?
Le pro bono pour moi, ce sont des citoyens qui aident des associations à fort potentiel à passer à la vitesse supérieure, en mettant à profit ponctuellement leurs compétences dans tous les domaines. En pratique, une association, porteuse d’un projet qui peut changer le monde, va se retrouver avec des citoyens et ces derniers vont proposer des pistes d’amélioration pour faire face à une problématique. C’est aussi un moyen de permettre à de belles initiatives de toucher davantage de monde. Selon moi, les associations ont surtout besoin de prendre du recul, de développer une approche stratégique. Le pro bono peut contribuer à cela.
Pour améliorer et susciter l’intérêt du plus grand nombre, il faudrait développer la diffusion de témoignages de bénéficiaires, de personnes volontaires, qui ont tous de l’énergie bienveillante. Les témoignages font bouger et réagir, surtout ceux qui montrent l’avant et l’après.
Entretien réalisé dans le cadre du Panorama du pro bono 2019, l’étude de référence sur l’engagement par le partage de compétences (bénévolat/mécénat de compétences) réalisée une seconde fois par Pro Bono Lab avec le soutien de la Fondation Deloitte, la Fondation Société Générale, la Fondation Schneider Electric, la Fondation Groupe ADP, et en partenariat avec Le RAMEAU, Admical et l’Ifop