L'actus
du Pro Bono
Laetitia, auto-entrepreneuse bénévole
Laetitia habite en région parisienne. Après 15 ans dans de grosses entreprises, elle monte la sienne. En marge de son travail, elle cherchait à s’engager de manière ponctuelle, avec ses compétences = la découverte du pro bono et de Pro Bono Lab lui a permis de le faire sereinement !
Manon Philippe
20 juil. 2021
Quel est ton parcours ?
J’habite en région parisienne, où j’ai passé plus de 15 ans dans des grandes entreprises, sur de gros postes en marketing, stratégie d’entreprise. J’ai fait un revirement il y a deux ans : j’accompagne maintenant la transformation d’entreprises vers une prise de conscience environnementale et des enjeux sociétaux et/ou le développement de projets à impact, des projets auxquels je crois.
Pourquoi le pro bono ?
Je connaissais bien sûr le fait de s’engager dans des associations mais je n’avais jamais vraiment trouvé chaussure à mon pied. J’avais besoin :
- De me sentir utile,
- De flexibilité : je ne peux pas m’engager dans la durée. Planifier une demi-journée par semaine ou même une heure toutes les deux semaines, c’est compliqué pour moi. Beaucoup d’associations cherchent des gens qui sont là sur le long terme, donc je n’ai jamais trouvé chaussure à mon pied.
J’ai fait des missions plus « terrain », comme distribuer de la nourriture, avec Les Restos du Cœur notamment, ce qui est très bien mais j’avais envie de quelque chose de plus engageant personnellement.
Je connaissais un tout petit peu le mécénat de compétences, mais sans plus, c’était pour moi associé aux entreprises. Quand je suis tombée sur Pro Bono Lab, qui associe partage de compétences (donc je peux utiliser mes compétences professionnelles) et missions temporaires, c’était le bon feet !
Pour quelles associations t’es-tu engagée ?
J’ai participé à 3 Missions Pro Bono pour :
-L’association Repairs, qui aide des jeunes issus de l’aide sociale à l’enfance à se lancer dans la vie, à augmenter leurs chances de trouver un travail et d’avoir une vie décente et normale.
-Carton plein, qui favorise la réinsertion professionnelle de SDF en favorisant l’économie circulaire en particulier autour du carton.
-Et Les Fourmis Vertes, une recyclerie dans l’Orme.
Repairs m’a énormément marqué. De 1, parce que c’était ma première mission et de 2, parce que c’est une association qui agit autour d’enjeux humains extrêmement forts et difficiles. Je suis super admirative de leur travail. Ca m’a aussi touché parce qu’au-delà d’un besoin de se restructurer, j’ai senti de réels enjeux au niveau humain, au contact des représentants de l’association, qui font des choses incroyables après s’être eux-mêmes battus dans la vie. Je suis très admirative de cela.
Le parcours de Ferdinand, des Fourmis Vertes, est également incroyable. Il a un talent énorme. En France, on associe beaucoup talent et études, lui prouve le contraire !
Je ne suis pas sûre que je serai capable de tenir des engagements comme eux le font : ça m’enrichit beaucoup de les rencontrer et de les “aidouiller” un tout petit peu.
Raconte-nous ton expérience pro bono
Au départ, avant la première mission, je me demandais comment j’allais pouvoir aider sur 2 fois 3 heures. Et puis je pense que j’avais un peu peur de ne pas savoir comment cela allait se passer, ce que j’allais pouvoir apporter. Mais en fait, Pro Bono Lab a tellement bien cadré la mission que mes doutes se sont levés tout de suite, on est tenu par la main tout du long donc pas de craintes à avoir.
J’ai adoré écouter les histoires des associations, des gens qui y travaillent. Pour moi ce sont des super rencontres, et encore une fois tout est préparé et cadré, c’est hyper rassurant en termes de méthodologie.
Ce qui me plait dans le pro bono, c’est d’utiliser mes compétences, de manière ponctuelle, et l’opportunité de faire des rencontres enrichissantes ! Cela me pousse à un autre regard, sur des choses différentes de ce que je fais d’habitude, sur le monde associatif que je ne connais pas. J’ai travaillé pour de grandes entreprises, aujourd’hui je suis à mon compte. J’ai accompagné des associations, mais pas celles-ci. Ca nourrit ma curiosité, mon envie d’apprendre et de rencontrer des gens. C’est très riche !
Je pense continuer à m’engager en pro bono, maximum 1 fois par mois et selon les opportunités de mon agenda.
Quelles causes te semblent essentielles à soutenir aujourd’hui ?
À un niveau professionnel, je me concentre sur le climat et les enjeux que cela va entrainer : j’accompagne les entreprises sur ces sujets.
En termes de pro bono, je suis ravie d’aider des associations qui accompagnent l’Humain : accompagnement de personnes en difficultés, défavorisées par exemple. Je ne le vois pas trop avec mes clients, il y a des sujets sur la biodiversité, sur la nature, sur des enjeux sociétaux et humains mais abordés de manière assez globale.
Avec Pro Bono Lab, je suis heureuse d’aider des causes que je ne touche pas dans mon activité professionnelle.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui aimerait s’engager ?
Rassurez-vous ! On est clairement accompagnés dans la démarche, tout est préparé, on n’est pas seul à la fois car il y a Pro Bono Lab, d’autres volontaires et l’association en demande, donc une discussion naturelle est mise en place.
Dans d’autres types d’engagement, parfois on fait des choses que n’importe qui pourrait faire. Je ne veux pas dire que le pro bono n’est pas accessible à tous, mais c’est plus personnel. On apporte des choses différentes en fonction de son profil, et des compétences/visions qu’on ne retrouve pas toujours au sein de l’association que l’on aide. C’est vraiment gagnant-gagnant.
Je réfléchis beaucoup à la « réussite », la « rémunération ». Ici, c’est du bénévolat mais cela apporte tellement en retour, on a l’impression d’avoir gagné quelque chose de plus précieux qu’un salaire ou que quoi que ce soit d’autres.
🧠 SKILLS SCAN 🧠
Une compétence/qualité dont tu es fier.e ?
Je pense que ce qui me sert le plus c’est ma capacité à structurer l’instructurable. Généralement les gens aiment bien comme ils ont des idées embrouillées et des pelottes de laine toutes mélangées : petit à petit j'arrive à tirer le fil.
Un talent caché/inutile/insoupçonné ?
J’ai un peu un côté “géo trouve tout” : j’aime bien inventer des trucs, des expressions, des jeux, des objets, des chansons avec des paroles complètement loufoques…Pas en réunion, bien sûr, plutôt avec mon fils, généralement.
Une compétence que tu aimerais développer / quelque chose que tu voudrais apprendre dans la vie ?
J’aimerais beaucoup apprendre à mieux dessiner et notamment en mode sketchin, pour faire passer des idées par le visuel.
Une compétence/qualité qui pour toi est essentielle dans la vie ?
En ce moment je dirai la capacité à se réinventer.
Ton expérience personnelle qui t’a apporté le plus de nouvelles compétences ?
Je vais dire le fait que j’ai commencé à chercher des solutions pour travailler différemment : un meilleur management, un meilleur business, une meilleure façon de faire, plus écologique, plus humaine etc. En faisant ça j’ai appris beaucoup de choses : des techniques, des savoir-être, j’ai fait de magnifiques rencontres. Prendre le temps de me pencher sur tout ça m’a beaucoup apporté.
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