L'actus
du Pro Bono
Note de prospective : le Pro Bono à l'international
Avec les cycles d’échanges et de prospective, l’Observatoire du pro bono organise et anime la réflexion collective autour de l’engagement par le partage des compétences. Cette fois, on s'intéresse à la pratique du Pro Bono à l'international !
Manon Philippe
18 juil. 2024
Pourquoi s’intéresser à l’engagement à l’international ?
Du voyage d’étude préfigurateur réalisé en 2011 aux Etats-Unis par 2 de nos co-fondateurs, à notre implication dans le réseau Global Pro Bono Network, la réalisation du panorama international du pro bono en 2019 ou l’organisation du Global pro bono summit en 2020 : l’histoire de Pro Bono Lab est intimement liée à cette dimension internationale de l’engagement.
Que ce soit pour renforcer les relations avec les parties prenantes locales, contribuer à des solutions transnationales à des enjeux globaux et complexes comme le changement climatique, la pauvreté, l'accès à l'éducation et à la santé, partager des meilleures pratiques, issues de divers contextes culturels et géographiques, renforcer la cohésion d'équipe et construire une culture de l’engagement à l’échelle mondiale : nous sommes convaincus que la dimension internationale de l’engagement est source de nombreuses opportunités pour les entreprises.
La dimension internationale de l’engagement représente une opportunité majeure pour les entreprises en vue de construire une culture d’entreprise engagée à l’échelle mondiale. Il en va d’ailleurs d’une question d’équité de la politique RSE.
« Il faut pouvoir offrir la même politique RSE pour l’ensemble des collaborateurs parce que le mécénat de compétences, c’est aussi un levier d’engagement des salariés, il n’y a pas de raison qu’un collaborateur français puisse s’en saisir et pas un collaborateur des Etats-Unis ou d’un autre pays. » plaide Caroline de Bardy, Responsable du programme mécénat de Wavestone.
Toutefois l’engagement en mécénat de compétences à l’international n’est pas simple à appréhender et pose des défis complexes pour les entreprises qui y sont confrontées. La variabilité des cadres réglementaires vient ralentir la mise en place du mécénat de compétences et peut laisser démuni le siège qui n’est pas familier avec les règles juridiques des différents pays.
De plus, la diversité des pratiques et des cultures d’engagement ne permet pas de « calquer » en l’état la politique d’engagement du siège aux filiales internationales. La coordination entre ces derniers constitue un défi supplémentaire. Déployer une stratégie d’engagement pro bono à l’international demande du soutien et une coordination beaucoup plus poussée qu’à un niveau local, car il faut garantir un alignement dans les missions et les axes stratégiques proposés par l’entreprise siège à ses différentes filiales.
Alors comment adapter la stratégie d’engagement des entreprises aux spécificités locales tout en garantissant une cohérence globale, malgré les obstacles liés à la diversité des contextes ? C’est cette question que nous avons abordée lors de ce cycle. Avec un objectif en ligne de mire : démocratiser, rendre accessible l’engagement solidaire quel que soit son territoire.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre livrable et compte rendu de ce cycle de prospective.
Livrable et compte rendu du cycle de prospective compétences manuelles et prospective : ici
Ce cycle de prospective a été organisé en partenariat avec l'Alliance pour le Mécénat de Compétences avec le soutien de la Poste, la Fondation Onet et Allianz.
Nous tenons à remercier les participants de ce cycle de prospective : Fatima Ahamada (Fondation l’Occitane) ; Sirine Aouri (EPSA) ; Charlotte Buisson (Fondation Up) ; Hasna Oujamaa (GERES) ; Isabelle Million (Alliance pour le mécénat de compétences) ; Amelie Auquiere (CGI) ; Catherine Langlois (Crédit Agricole) ; Sarah Meller (Crédit Agricole) ; Patrick Poulain (Suez) ; Marjorie Beltranda (Fondation l’Occitane) ; Lucie Godeau (Optimy) ; Jean Baptiste Cadilhac (Décathlon) ; Caroline Orofino Daumas (Fondation Onet). Merci à eux pour leur contribution ! Merci également à Caroline de Bardy (Wavestone), Hadia Kebe (Fondation Ardian) et Maria Carracedo (Pro Bono Lab) pour leur témoignage.